RANDONNEE CASTINE

Un peu d'histoire ... de ce beau village de France classé depuis 1999.
En 560, un moine ermite venu du pays de Galles, nommé SULIAU (dénommé plus tard SULIAC) s'établit au Mont Garrot ( ou Gareau), culminant à 73 mètres d'altitude. Par temps clair, on aperçoit Le Mont St Michel, le Mont Dol ...
Ce moine est à l'origine de la fondation d'un prieuré dont la chapelle St Laurent fut la 1ère église du village.
Près de ce monastère, des vignes sont plantées et produisent des vins réputés:
Coteau de Garrot, Tertre de Vigneux, Moulin de la Chèze, Bec du Mousse.
Puis, en 1687, Louis XIV interdit la plantation de vignes en Bretagne. C'est ainsi que disparaît une des cultures faisant le renom de la vallée de la Rance.
A l'aube du XIXème siècle, les vendanges des coteaux de Rance ne sont plus qu'un souvenir ...
Mais, sur le circuit de la grande rando, une surprise nous attend ... Nous apercevons un champ de ceps admirablement entretenu et fleuri. Des "curieux" avancent et lisent un panneau :
" Veuillez respecter ces lieux et le renouveau de la vigne ".
Près d'une cabane en bois, quelques personnes discutent. Nous les saluons ... et nous sommes accueillis par un homme passionné d'histoire.
Tout d'abord, il nous apprend le salut des vignerons.
Ensuite, en échangeant, nous apprenons qu'en 2002, quelques hommes se réunissent et forment une association qui a pour but de " faire revivre les vignes de St Suliac, en référence à la tradition, l'histoire et la culture locale ".
Mille pieds de vigne sont plantés sur une parcelle de terre face à la Rance, orientée sud, sud-est pour profiter au maximum des premiers rayons du soleil.
Quel cépage ?
C'est un vigneron d'Anjou qui leur conseille le Chenin (Pinot blanc de Loire).
Vingt-deux adhérents de l'association entretiennent la vigne; chacun est responsable de deux rangs. Ils pratiquent la taille en gobelet.
Quelle production ?
Elle est variable, de 230 à 430 litres par an. L'année dernière, l'alcool de la production s'élevait à 14%. Les bouteilles " Le Clos de Garot " numérotées ne sont pas commercialisées.
Un grand merci au président de l'association qui a consacré un long moment pour nous transmettre l'existence de ce terroir.
En quittant ce vignoble, sur le domaine public maritime, "L'anse de Vigneux", nous distinguons les vestiges d'un camp viking (Xème siècle) qui abritait dix huit drakkars.
Nous continuons sur le sentier fléché ... Une superbe vue des ponts Chateaubriand et St Hubert.
Au nord de St Suliac, se situe l'Oratoire de la Vierge de Grainfollet. Les marins avaient fait le vœu de construire cet édifice si tous revenaient de Terre-neuve. Le vœu étant exaucé, ils l'érigèrent en 1894. Les fondations sont un empilement de blocs de granit et de quartz qui proviennent de la carrière du Mont Garrot.
Nous atteignons la Pointe du Puits où nous observons les îles Harteau et Notre Dame.
Plus loin, les Salines datant du XIIIème siècle. A cette époque, le sel était le seul moyen de conservation des denrées alimentaires. Vers 1880, l'activité des paludiers cesse. Aujourd'hui, des oiseaux migrateurs profitent de ce site.
A l'horizon, le moulin à Marée de Beauchet.
La "p'tite rando" visite le centre de St Suliac :

• L'église du XIIIème siècle avec ses 2 porches qui permettent l'accès à l'intérieur. Celui du Nord abrite les statues des Apôtres. Un vitrail représente la procession des habitants montant à l'oratoire de Grainfollet.
  

• Ses ruettes ou rues étroites et sinueuses font le charme du village.
  

• Ses maisons aux pierres sculptées, récupérées sur les ruines de l'ancien monastère, aux façades colorées, fleuries et ornées de filets de pêche.
  

• Son port où les barques de pêcheurs cohabitent avec les voiliers de plaisance.
  

Que de richesses locales dans ce village ! Pas étonnant qu'il fut un des principaux décors de la série télévisée "Entre terre et mer", couronnée par trois "Sept d'or", en 1997.
En hommage aux Terre-neuvas, tous les ans, en août, a lieu la Fête des Doris.

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