
55 randonneurs se sont inscrits à la découverte ou
redécouverte de cette petite cité de caractère qui a un charme
médiéval.
Arrivée : 10h sur la place de la
Carrière.
Nous avons 2 choix : une circuit de 8 km "Le cri de la
chouette" et un circuit de 12km "Le cri de la chouette à
rallonge ..."(sur les communes de Moncontour, Plémy, Hénon).
Le saviez-vous ?
La locomotive de l'ancienne ligne de chemin de fer était surnommée la
chouette parce qu'elle émettait des sons stridents.
Dans le pays de Moncontour, se concentrent des demeures nobles et bourgeoises.
Nous en avons admiré quelques-unes :
- Le château de Bellevue datant de la fin du XIXéme siècle
est un des plus majestueux grâce à ses imposantes tous d'angle.

- Le château des Granges, une des demeures de
parlementaires, fut reconstruit en grande partie, au XVIIIéme siècle. Son
esplanade fut jusqu'au siècle denier, le cadre des fêtes mondaines, lors des
célébrations de la Pentecôte.

Ces deux châteaux sont des domaines privés.
En empruntant le GR de Pays entre Gouët et Gouessant, nous découvrons le
village des Alleux. Un village très typique avec ses maisons
du XIIIème et XIVème siècle. Ici, les terres appartenaient à des petits
propriétaires fonciers ne dépendant d'aucun seigneur. Par conséquent, ils ne
devaient aucune redevance.
Nous nous dirigeons vers la Ville Norme. (Aucune erreur, ce
hameau existe bien à Plémy) où coule un ruisseau.

Et le village du Gué-Beurroux dont les maisons sont
remarquables avec leur demi-tour en façade arrière.
Maintenant, nous longeons un long mur en pierre qui clôture le domaine du
"Vauclair". Le manoir et la chapelle dont la porte gothique
est classée monument historique existent toujours. Il possède un remarquable
vestige du XVème siècle, le portail du Vauclair.
Une pause pour se souvenir...

12h45, une petite sensation de faim se fait sentir. Alors, pressons le
pas.



Entrez...

En s'installant dans ce restaurant, nous sommes déjà dans une ambiance
moyenâgeuse (des objets médiévaux décorent les murs).

Un repas excellent (avec des produits frais et locaux) servi par de charmantes
dames. Un grand merci pour l'accueil.



L'après-midi est consacré à la visite Moncontour. C'est une
ancienne cité fortifiée, située sur un éperon rocheux d'une hauteur de plus de
80 mètres.
Rendez-vous, devant l'Office de Tourisme où est installé un pupitre sur lequel
est noté le circuit dans sa totalité. Au sol, un clou
représentant Robin le Ménestrel nous indique les directions à
suivre.

Le château
Le château fort érigé au XIIème siècle par la famille de Penthièvre se
développe autour d'une enceinte à quatre tours. Un donjon carré symbolisant le
pouvoir politique des seigneurs vient renforcer le contrôle de l'accès à la
cité. Richelieu, ministre de Louis XIII, ordonna la destruction du
château en 1626.
La Poterne Saint-Jean (porte la plus ancienne)
Cet ouvrage de pierre séparait la cité des faubourgs du sud. A proximité, dans
les faubourgs Saint-Michel et Saint-Jean se trouvaient les différentes
corporations de métiers.
Le Moulin Saint-Michel
Il y avait quatre moulins : deux au XVIIème siècle, un au XVIIIème et un
au XIXème qui a été restauré en maison d'habitation. A l'époque médiévale, les
activités vont bon train, certains parvenaient même à être "au four et au
moulin". Les moulins étaient alimentés par le bief (ancien canal) qui prend sa
source depuis un lac artificiel en Plémy. L'eau était un élément essentiel pour
le travail du cuir et de la toile; Sur le versant opposé (en Trédaniel), se
trouve l'Ecce Homo", chemin qui aurait été emprunté,
autrefois, par les condamnés à mort pour atteindre le lieu de supplice.

Les remparts
Éprouvés, lors des conflits de la guerre de Succession de Bretagne, les
remparts actuels datent du XVème siècle. cette enceinte est ponctuée de treize
tours dont onze subsistent. Elle subit des dégâts, lors des guerres de la Ligue
(1588-1589); la plate-forme fut démantelée en 1626.

La porte d'En-Bas située à l'est, constitue avec la porte
d'En-Haut, l'un des accès de l'enceinte de la cité. Face à l'augmentation de la
circulation, elle a été détruite.
En remontant, rue du Bel Orient, nous pouvons admirer l'Hôtel de Ville qui est
l'ancien Hôtel de Kerjégu où habitait François Montjarret de
Kerjégu, maire de Moncontour de 1815 à 1829 et député des Côtes du Nord de 1824
à 1830.


Musée du Costume dans une maison à colombage.

La place de Penthièvre
C'était la place du marché. Il y avait les halles aux bouchers, les halles aux
toiles et tout autour se dressaient des stands sur structure en bois. Pour
utiliser un étal, les marchands devaient s'acquitter une taxe auprès d'une
autorité civile (seigneur) ou religieuse.
Moncontour était réputé pour sa foire aux chevaux et son
marché au fil de lin. Tisserands et marchands de toiles de lin
exportent leurs produits vers l'Espagne, les Indes, via port de Saint-Malo et
Lorient. La spécialité de la région est la BERLINGUE, toile
faite de lin et chanvre. Dans le bassin que constituait
Saint-Brieuc-Corlay-Pontivy-Moncontour, l’activité de la toile occupait, dans
les années 1789, plus de 35 000 personnes.

L'église Saint-Mathurin
Elle adopte un plan particulier de par l'implantation d'un beffroi dans l'angle
nord-est et l'extension de son bas-côté sud en 1620. Le
beffroi aurait eu deux fonctions : la surveillance de la
cité (poste de guet) et l'accueil de la communauté urbaine. Le clocher date du
XXème siècle. Aux influences flamandes et italiennes, cette église a des
trésors : Une collection de six vitraux remarquables
réalisés entre 1520 et 1538, le vitrail de St-Mathurin,
St-Yves, Ste-Barbe,
St-Jean-Baptiste, l'Arbre de Jessé classé
monument historique en 1890, la maîtresse-vitre classée
monument historique en 1962.

Place du Martray
Martray signifie Martyr en vieux français. Sur cette place
étaient exposés les condamnés à mort le lundi, jour de marché et de grande
influence. Ensuite, ils étaient emmenés en charrette jusqu'au chemin escarpé
"l'Ecce Homo" où ils étaient pendus. En 1494, il y eut 5
condamnations à mort.

Entre le XVème et le XVIIIème siècle, il y eut beaucoup de constructions en
pan de bois, mais peu à peu, elles laissent la place à la
pierre. Des maisons possèdent une base de granit et une façade
en pan de bois symétrique sur les étages.


Les enseignes réalisées en fer forgé ont toutes une histoire à
nous raconter. En voici quelques-unes.

Le saviez-vous ?
L'Hôpital St-Thomas de Villeneuve a un EHPAD avec 268
résidents dont 58 en unité spécifique Alzheimer, un Foyer de Vie avec
64 résidents.
Salariés : 243 Équivalent Temps Plein.
L'origine : la Congrégation des Sœurs Hospitalières de
St-Thomas de Villeneuve fut fondée à Lamballe, en 1661.
En 1662, arrivée des Sœurs à Moncontour qui reçoivent par
donation un petit hôpital en ruine et une chapelle. Elles ont pour objectif de
recueillir et soigner les pauvres, vieillards et infirmes. Agrandissement des
bâtiments et en 1914, ouverture d'une école.
En 1982, le Préfet de la région autorise la création d'un
Foyer de 125 lits pour adultes handicapés.
En 2005, ouverture de l'EHPAD.
En 2010, création d'une unité de maladie d’Alzheimer.
Connaissez-vous le mythe "Bras de Fer ?
François de la Noüe dit "Bras de fer" né, au XVIème siècle,
dans le pays de Retz. Capitaine huguenot et homme de lettres, il fut blessé au
siège de Fontenay le Comte et dû être amputé du bras gauche.
Un maréchal ferrant de la Rochelle lui confectionna une prothèse
métallique; ce qui lui valu le surnom de "Bras de Fer".
Fidèle compagnon d'armes d'Henri IV, il fait le siège de Lamballe. Lors de
l'assaut final, il fut blessé gravement par une flèche en plein front. Il est
transporté à Moncontour pour y recevoir des soins. Il décède en août
1591.
Henri IV dira : "C'était un grand homme de guerre
et encore plus, un grand homme de bien. On peut assez regretter qu'un petit
château ait fait périr un capitaine qui valait mieux que toute une
province".
La cité de Moncontour lui a rendu hommage en apposant une plaque commémorative
au pied du château.
Randonner dans un écrin de verdure riche en patrimoine,
Partager un repas dans une ambiance médiévale,
Déambuler dans les venelles et ruelles bordées de monuments historiques, de
maisons à pans de bois, d'enseignes colorées ...
N'est-ce pas une journée magique !

Nous remercions les encadrants (Annie, Patrice, Pierre et Claire ont reconnu
deux fois les circuits. En effet, à cause de certains chemins impraticables,
ils se sentaient dans l'obligation de modifier les parcours).