PLANCOËT ... ST JACUT ... Randonnées des Aînés
Par MCG65-GANDI le mercredi 4 avril 2012, 18:16 - RANDOS - Lien permanent
Le 21 mars, nous avons rendez-vous à PLANCOËT.
Ce nom signifierait, Pays du Bois.
Le départ est prévu au parking de l'église St Sauveur. Elle
fut construite sur le "champ des fougères" entre 1885 et 1892.
Nous nous dirigeons vers le parc Le Pré Rolland. Au début du
siècle, ce lieu était une zone inondable du lit de la rivière qui était
recouverte quasiment à chaque marée. Aujourd'hui, on y trouve encore des
lavoirs.
En empruntant le pont , nous apercevons "la Résidence de L'Arguenon" qui était
un moulin à farine de blé noir (Moulin neuf) et sur la rive gauche, la
minoterie à froment.
Au XIXème siècle, Plancoët était un port; les bateaux
transportant des matériaux de construction, du charbon et la marne pour
l'amendement des sols, attendaient la marée à l'embouchure de la rivière pour
remonter jusqu'à Plancoët.
Nous longeons les berges de l'Arguenon. Le nom "Ar Guen On"
signifie rivière blanche qui vient du fait qu'à marée montante, son lit
s'emplit d'une mystérieuse écume due aux brassages des eaux douces et
salées.
Nous arrivons à l'église du Vieux Bourg de St Lormel. Quelques
explications nous ont été transmises par M.Luce. Construite aux XVème et XVIème
siècles, cette église possède un enclos paroissial où l'on trouve
- un if probablement millénaire mesurant sept mètres de
circonférence. Ce conifère était vénéré par les Celtes qui éveillaient en eux
le sentiment de l'éternité.
- un calvaire avec un Christ portant une culotte bouffante
(ce détail vestimentaire permet de le dater du XVIème siècle).
Sur la façade ouest, un porche constitué de 3 arcs sur des
colonnes à chapiteaux sculptés de têtes, d'épis et divers motifs symbolisant la
fertilité et la fécondité.
Sur la façade sud, une porte de style flamboyant de la fin du XVème siècle dont
la bordure est décorée d'un lion et d'une
chimère.
Autrefois, sur la façade nord, s'ouvrait une chapelle latérale, dite
Chapelle de l'Argentaye.
En reprenant le sentier qui longe l'Arguenon, nous arrivons au parking.
Nous avons parcouru 5,6 km sur les terres de Plancoët, commune réputée pour son
eau minérale (Source Sassay exploitée depuis 1928), la seule
de Bretagne, ses maroquineries, ses carreaux, sa cuisine gastronomique... Et,
les amateurs de littérature ajouteront que Plancoët était le "petit village"
dans les Mémoires d'outre-tombe de Chateaubriand qui y
séjourna à plusieurs reprises pendant son enfance.
Retour à St Cast ... Non, nous avons pris la direction de la Maison de Velléda
pour rendre visite à Paul. Quelle surprise pour lui car il n'était pas au
courant. A notre arrivée, un large sourire illumine son visage. Que de choses à
dire... autour d'un verre (grâce à Geneviève). Nous avons passé un agréable
moment dans le parc.
Aperçu en images (cliquez pour agrandir)
"Plancoët, carrefour des plages".
Alors, le 4 avril, nous irons côté mer ...
ST JACUT DE LA MER, une presqu'île protégée des vents.
Nous partons de la plage de La Manchette en direction de la
pointe du Chevet ou "Chef de l'île".
Après avoir foulé le sable fin de la plage de La Pissotte,
nous "échouons" au port du Châtelet. Une jetée fut construite
par les habitants au XVIIIème siècle pour abriter les bateaux de pêche. Le
poisson frais non vendu dans les environs était salé pour l'exportation dans
les deux maisons qui dominent le port.
Ensuite, au port de La Houle Causseul, nous empruntons un
étroit sentier qui longe la côte déchiquetée riche en couleurs.
A la Pointe du Chevet, nous contemplons la magnifique vue qui
s'étend du Cap Fréhel à St Briac. "La Grande Bleue" nous comble.
Nous progressons vers la plage des Haas. Nous descendons
quelques marches et longeons l'Abbaye qui doit son nom au
monastère fondé par St Jacut au 5ème siècle.
Nous terminons la boucle par le centre. Sa "grande rue" fut
longtemps la seule voie nommée "rue"; les autres étaient des chemins ou des
routes. Des rangées de maisons orientées au sud, s'alignent de chaque côté de
cette rue. Cette orientation permettait de lutter contre le vent et de profiter
de la lumière et de la chaleur. Les habitants, appelés
Jaguins, qui parlaient le "Jégui" (issu du gallo), ne se
mêlaient pas aux habitants des communes voisines (ils ne se mariaient qu'entre
eux). Ils entretenaient des relations conflictuelles liées à des disputes de
zone de pêche (en particulier avec les Castins).
A la fin du XIXème siècle, Paul Sébillot a tiré de ces querelles quelques
anecdotes savoureuses.
Ce parcours de 6 km nous confirme que l'océan se pare de merveilleuses
couleurs.
Aperçu en images (cliquez pour agrandir)
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