CAP SUR ...
Par MCG65-GANDI le mardi 11 mars 2014, 02:02 - RANDOS - Lien permanent
ERQUY
Départ : Parking de Lanrouen.
2 boucles sont proposées: 8
km et 11 km.
Nous accédons au "sentier des douaniers"
qui nous offre de superbes paysages. Nous longeons une succession de plages
sauvages, en forme de croissants: plage du Guen, du
Portuais, de Lourtuais.
Que de marches !
Elles nous épuisent, mais nous
bénéficions d'un grand bol d'air marin.
En remontant le vallon de Lourtuais,
nous nous arrêtons à une fontaine surmontée d'une petite chapelle consacrée à
"Notre Dame des Bruyères".
Elle fut construite à la fin du
XIXème siècle en moellons de ciment et en grès.
A proximité, il y a un lavoir où, autrefois, les femmes venaient laver leur
linge bouilli aux cendres. Ensuite, il était étendu sur les fougères et séchait
rapidement par le vent du large.
Oh ! Le ciel s'assombrit...
Au-dessus de l'anse de Port-Blanc,
quelques vestiges du passé: un corps de garde,
un four à boulets,
datant du XVIIIème siècle, qui devaient incendier les navires ennemis.
Nous surplombons le port
d'Erquy. Il est devenu un important port de pêche grâce à la
découverte de bancs de praires vers 1950 et de coquilles Saint-Jacques vers
1962.
La coquille raffinée et savoureuse, dont
la pêche est autorisée de fin octobre à avril, inspire d'excellents
cuisiniers.
Voici une de leurs recettes:
Recette de Saint-Jacques au sautoir, verjus et tomates
séchées
Ingrédients:
- 12 noix de coquilles Saint-Jacques
- 3 tomates roma de préférence
- 3 échalotes grises
- 20 cl de verjus (jus extrait des raisins verts)
- 20 g de sucre semoule
- ail, basilic, sel, poivre de Cayenne, huile d'olive
- 4 cèpes bouchon (facultatif)
- beurre
Préparation
Monder et épépiner les tomates, les éponger, les couper en quartiers, les
arroser à l'huile d'olive, sel, poivre, ail et basilic finement haché.
Les ranger sur une plaque anti-adhésive et faire sécher au four, 2 heures à
90°C.
Faire réduire le verjus avec les échalotes ciselées et le sucre.
Ajouter le beurre en petits cubes. Monter à ébullition en fouettant
énergiquement. passer au chinois et réserver.
Saisir vivement les noix à la poêle à l'huile d'olive ainsi que les tranches de
cèpes.
Dresser en alternant une noix de saint-jacques avec une tomate séchée. napper
de sauce et décorer avec un cœur de basilic.
Nous passons près des lacs bleus qui sont des anciennes
carrières d'où le grès rose était extrait. Jusqu'en 1930, on y sortait des
pavés destinés aux rues de Paris, de Dunkerque.
Nous rejoignons le domaine de Lanruen en traversant quelques villages.
FREHEL
Ce jeudi 6 février, à 13h30, il pleut à St Cast Le Guildo.
Qu'il pleuve, qu'il vente ... Neuf randonneurs, âgés de 52 à 75 ans, n'hésitent
pas à prendre la route. Direction Cap Fréhel.
Rémi, Martine, Laurence, Pierre, Jean, J.Claude, M.Claire, André et M.Christine
sont accueillis par le vent ... Aucune goutte de pluie, quelle chance ! Ce
temps nous convient pour redécouvrir ce splendide site qui fait partie de
Plévenon.
De nombreux poètes ont été inspirés.
Voici un poème de Joseph Rousse (1838-1909) qui le décrit à merveille.
Le Cap Fréhel
Debout comme un géant devant la mer immense,
Portant à son sommet un phare à deux tournants,
Ceint de rochers, le cap Fréhel s'avance,
Tantôt voilé de brume, au milieu du silence,
Tantôt sous un ciel clair, assailli par les vents.
Formidables rochers, superbe promontoire,
Quand l'océan bondit et lance autour de vous
Des colonnes d'écume et d'eau grisâtre et noire,
Vous semblez ignorer sa rage; la victoire
Ne vous a rien coûté; vous méprisez ses coups.
Je vous ai vus l'été. Chassant quelques nuages,
Le soleil sur les flots semaient des diamants;
Les galets bruns mouillés brillaient au bord des plages;
Dans la haute falaise aux flancs nus, sans herbages,
Au-dessus des pêcheurs nichaient des oiseaux blancs.
La lande près de moi s'étendait sèche et plate.
Des troupeaux y dormaient, sur le sol affaissés.
De rares fleurs d'ajoncs paraient la terre ingrate.
Au loin j'apercevais le vieux fort de la Latte.
Et des aigles planant sur ses toits délaissés.
Un guetteur me montrait, en les nommant, les îles
Qui de contours légers bornaient l'horizon bleu;
Et quand l'ardent soleil dans les vagues tranquilles
Plongea son disque d'or, nos regards immobiles
Restèrent éblouis sur ses traces de feu.
On entendit tinter les cloches des villages.
Un vent frais se leva sur la lande et les eaux;
des cormorans passaient jetant des cris sauvages;
Les ombres lentement couvrirent les rivages,
Et le phare brilla pour guider les vaisseaux.
Voici notre circuit de 13,3 km
parcouru en 2h54 (Temps d'arrêt inclus).