Les bords de Rance ... DINAN, LEHON et TRESSAINT


Aujourd'hui, à partir de "La Maison de la Rance" située au port de Dinan, deux randonnées sont proposées aux Randonneurs Castins.

Voici la plus courte, 8,290 km

En passant le long des jardins familiaux, nous avons pris la direction de Léhon, Une ravissante petite cité de caractère avec son abbaye, les ruines de son château,
Nous remontons vers le centre de Dinan pour découvrir ou redécouvrir la Place St Louis, la basilique St Sauveur, le Jardin anglais, la promenade des Grands-fossés...
Pour rejoindre le port, nous descendons la rue du Jerzual, cette rue avec ses pavés hors d'âge et un dénivelé de 75 mètres. Mais, heureusement, nous avons choisi de la descendre. C'est moins fatigant !

La seconde randonnée, 12,28 km

Nous ne franchissons pas le vieux pont, nous restons sur côté rive gauche pour monter sur les hauteurs de Lanvallay
(à cause de la fermeture du chemin de halage). Les travaux sont prévus prochainement; donc, la prochaine fois, nous longerons la Rance. Celle-ci prend sa source à Collinée et s'évade au niveau du barrage de la Rance pour s'unir aux eaux vert-émeraude de la côte malouine.
Au sommet d'un arbre, nous apercevons un énorme nid de frelons asiatiques.
Un chemin nous ramène à l'écluse dite de Léhon, n° 47. Que voit-on ? Des randonneurs sur l'autre rive ... que nous connaissons puisqu'ils sont castins.
Sur notre passage, une gloriette (Un dictionnaire de 1848 donne cette définition : petite maison de plaisance avec jardin).

Encore un chemin escarpé ! Nous sommes sur le territoire de Tressaint qui est une petite commune rurale.
En 1803, elle est rattachée à Léhon
En 1807, détachée et rattachée à Lanvallay
En 1828, détachée de Lanvallay
Au 1er janvier 1973, de nouveau rattachée à Lanvallay.
Jusqu'en 1960-1970, de nombreux marchands de bestiaux y habitaient.
Elle possède une église qui est l'ancienne chapelle privée du manoir de la Grand-Cour; L'édifice qui date du XIIème-XIIIème siècle fut reconstruit presque totalement à la fin du XVIIème et début XVIIIème siècle puis restauré au XIXème siècle, après la révolution. Elle conserve un ancien bénitier et un vitrail du XIIIème siècle.

Son clocher est très particulier, c'est un clocher-mur qui porte 2 cloches.

Dans le cimetière, il y a une "croix celtique"; cette croix nimbée est formée d'une croix grecque incluse dans un cercle de pierre qui la fait ressembler à ses modèles, les rouelles gauloises. Cinq nodules sont sculptés sur la face ouest qui symbolisent les 5 plaies du Christ. Elle a été inscrite aux Monuments historiques en 1927.


Un chemin sans issue nous mène au moulin du Pont Perrin. Ce moulin à farine est, aujourd'hui, une propriété privée.


Après avoir traversé un bois, nous rejoignons Lanvallay.
Le centre ville de Lanvallay n'existe que depuis la seconde moitié du XIXème siècle. Le bourg initial était "Le Vieux Bourg";
Comment s'appellent les habitants de Lanvallay ?Les Cotissois. Pourquoi ?
Voici les propos de l'historien Yves Castel.
Dans les années cinquante (1950), circulait une légende qui disait:

Dans le temps, à l'époque des rois, les habitants de Lanvallay étaient catholiques, alors que ceux de Dinan étaient des protestants. Comme ces deux communautés religieuses étaient ennemies, de nombreux combats éclataient. Lorsque les gens de Lanvallay faisaient des prisonniers, ils les enfermaient dans les prisons du château de la Croix-Roland. Ces protestants y étaient jugés par le grand official de l'évêque de Saint Malo. Lorsqu'ils étaient condamnés à mort, l'exécution se faisait au Mont en Va. Les gardes les conduisaient sur un rocher qui surplombe la vallée de la Rance. De là, l'exécuteur les poussait dans le vide en criant: "COTY TA". Par déformation, ce cri est devenu le surnom des gens de Lanvallay: "COTISSOIS".

Mais, effectivement, ceci n'est qu'une légende.
La réalité est tout autre, on trouve dans "Blason populaire de la France", le mot COTISSOIS comme surnom des habitants de Lanvallay, dès 1884.
C'est à l'époque, le surnom moqueur que les Dinannais leur attribuaient. Mais, ceux-là ayant parfaitement intégré ce surnom, ils en firent leur adjectif communal. Ce mot COTISSOIS a pour racine le verbe vieux français "COTIR' qui a le sens "d'écraser en faisant éclater"; Exemple: Cotir des œufs, des noix ...
COTISSA ou COTIA est dans la langue gallèse (Parler vieux français de Haute Bretagne) le nom de la DIGITALE.
En effet, un jeu d'enfant consistait à placer une fleur de digitale, corolle ouverte vers le bas, sur le poing fermé de la main droite et de l'écraser de la main gauche à plat. Ce qui faisait éclater la fleur avec un bruit sec, comme un léger coup de feu.
En résumé, le mot COTISSOIS est devenu l'adjectif nominal des habitants de Lanvallay, du fait de leurs voisins et ce nom dérive du nom gallo de la digitale.

Nous rejoignons le port en passant sous le viaduc.
Suite à la loi du 19 juillet 1846 (L'Assemblée Nationale vote la construction de ce viaduc), la première pierre fut posée le 3 septembre 1846.
En même temps, la Monnaie de Paris frappe une médaille de cuivre de 175 gr et d'un diamètre de 69 millimètres représentant le futur viaduc et le port.
Les travaux furent menés par l'ingénieur Jules Fessard. Il fut inauguré le 3 septembre 1852 par Monseigneur Claude de Lesquen, ancien évêque de Rennes.
Ce viaduc, d'une hauteur de 40 mètres et d'une longueur de 288,40 mètres, compte 7 arches sur la commune de Lanvallay et 3 sur Dinan.
Ce fut une agréable après-midi de marche et de découverte de l'histoire et du patrimoine de Dinan, Tressaint et Lanvallay.

Aperçu en images (cliquez pour agrandir)

 

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